La Peur d’une Quatrième Vague

La Peur d’une Quatrième Vague

  • Pandémie
Publié le 23/12/2024

Différents variants du virus de la Covid-19 sévissent toujours. À l’aube d’un nouveau déconfinement progressif, les professionnels de la santé redoutent que l’épisode de l’automne 2020 se reproduise dès la fin de l’été 2021. L’infectiologue Daniel Camus s’en inquiète dans la Voix du Nord, et l’épidémiologiste Dominique Costagliola qui s’est exprimée dans l’Express, redoute aussi cette 4e vague. Les hôpitaux ne pourraient réguler ce nouvel assaut épidémique. Ils expliquent que comme l’année précédente, un été déconfiné entraînerait irrémédiablement une rentrée compliquée. C’est indéniable, le confinement ne peut pas durer au-delà de 4 à 6 semaines, la santé mentale des Français ainsi que le contexte économique ne le permettent pas. Néanmoins, le calendrier du déconfinement progressif provoque légitimement la peur d’un sursaut de la Covid-19 qui engendrerait une situation encore problématique.

Une 4e vague épidémique suivrait un déconfinement précipité ?

C’est la grande interrogation. Pourtant, l’Institut Pasteur tire la sonnette d’alarme et met en garde contre un déconfinement trop rapide du pays. Le journal Le Monde cite les modélisateurs de l’institut qui annoncent une quatrième vague si le rythme de la vaccination n’augmente pas et si les variants qui circuleront à ce moment-là présentent une forte contagiosité. 

De plus, si la population ne respecte pas les gestes barrière, le rebond s’accélérera selon l’infectiologue Didier Pittet qui s’exprimait dans Le Journal du Dimanche.

La réouverture des restaurants et des bars comporte un risque si le niveau d’incidence reste élevé. La probabilité qu’une personne porteuse du virus demeure forte et celui de contamination aussi, car les gens ôtent leur masque pour manger. 

Un rythme de vaccination trop lent et une forte tension hospitalière

Trop peu de personnes sont protégées pour réduire l’impact d’une éventuelle quatrième vague. La tendance actuelle révèle une diminution de la montée épidémique, mais elle n’est pas assez conséquente pour contrer un taux d’incidence encore trop élevé : 

  • 0,9, c’est-à-dire que 10 personnes en infectent 9. 
  • Alors que selon Sciences et Avenir, il était de 0,7 après le premier confinement 
  • et à 0,8 après le deuxième.

 

C’est sans compter sur le taux d’occupation en réanimation qui reste très élevé. Toujours selon le magazine scientifique, 110 % de la capacité initiale était saturée au 1er mai, le seuil d’urgence sanitaire de 60 % ne serait atteint que mi-juin. Enfin, au 1er mai, seulement 12,4 % de la population majeure est vaccinée totalement d’après les chiffres publiés par la Direction générale de la Santé. Tous les ingrédients sont réunis pour craindre une reprise de l’épidémie comme c’est déjà le cas au Japon.

Comment éviter une 4e vague ?

Dans un premier temps, c’est du bon sens, la population doit continuer à respecter les mesures sanitaires :

  • Porter un masque
  • Nettoyer ses mains
  • Aérer les pièces
  • Garder ses distances
  • Etc.

 

Ensuite, des mesures gouvernementales vont ponctuer ce déconfinement progressif. La fin du couvre-feu est annoncée le 30 juin. Cependant, les différentes étapes avant cette date demeurent suspendues aux indicateurs d’avancée des variants. Le chef de l’État se réserve le droit de stopper ce déconfinement dans les territoires où le virus sévit trop vite. L’objectif est de ne pas saturer les services de réanimation.

La peur d’une 4e vague épidémique causée par les variants du virus est légitime, le scénario est déjà prévisible. La population apprend à vivre avec et elle doit continuer à être prudente, malgré cette irrésistible envie de retrouver une vie normale.

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