Les chiffres du burn-out au travail
- Burn-out
Sans crier gare, le télétravail s’est imposé depuis le premier confinement en France en mars 2020, alors que le monde entier subissait de plein fouet une crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19. Devenu presque être une norme un an plus tard, le work at home a bouleversé l’organisation du mode de travail des salariés dans les entreprises et l’administration. Ce choix de vie pour les free-lance ne l’est pas pour tous les actifs. Ses avantages liés à la réduction des temps de transport, à l’organisation de la vie familiale, à la diminution d’un certain stress et à l’indéniable augmentation de la productivité laissent place peu à peu à une autre réalité.
Le télétravail isole les salariés à leur domicile, les coupant de leurs collaborateurs. Certes, les employés communiquent pendant les visios, mais les échanges réels face à face au bureau ou lors d’un temps informel autour d’un café manquent cruellement.
Ce lien social se distend. Pourtant, il est vital aux êtres sociaux que nous sommes. De plus, des craintes surgissent : moins vous allez en entreprise, plus on vous oublie ! La motivation et l’émulation s’étiolent comme peau de chagrin. Dans le sondage Harris commandé par le gouvernement en novembre 2020, 40 % des personnes interrogées témoignent de ce sentiment de solitude. Alors que l’étude d’Opinionway pour Microsoft France met en exergue que 40 % des actifs français envisagent le lien social comme source de bonheur au travail. C’est ainsi que les inégalités se creusent, car « loin des yeux, loin du cœur », c’est bien connu.
Les salariés sont devenus ultra-connectés par culpabilité ou par hyper productivité. Selon une étude du cabinet Okta datée de juin 2020, une majorité des personnes interrogées avouent ne pas réussir à se déconnecter. Néanmoins, le salarié a nécessairement besoin de ce temps de repos. Pourtant, rien n’est précisé dans le Code du travail à ce sujet.
Cela entraîne inévitablement des problèmes de concentration. Alors que si le salarié s’impose des temps de process structurés où il est totalement focus sur sa mission, qu’il soumette des règles aux autres membres de la famille pour ne pas être dérangé durant ce temps de travail, il va optimiser sa productivité et se rendre disponible par la suite en se déconnectant.
Comme l’exprime si justement le professeur Neil Greenberg, psychiatre du travail et spécialiste de la santé mentale : « Tu te demandes si tu travailles à la maison ou si tu dors au bureau ! ». En effet, le confinement a initié un huis clos généralisé des familles avec plus au moins de bonheur. Car les conditions de télétravail ne sont pas les mêmes pour tout le monde. La promiscuité génère des tensions. Comment œuvrer sereinement quand ses deux bouchons (ou même plus) en bas âge réclament toute votre attention !
La charge mentale du salarié est décuplée, car il faut répondre à la demande de chaque membre du foyer. Le télétravail a ainsi montré ses limites. C’est complexe de faire abstraction de la vie de famille. Pour y remédier avec brio, 3 actions sont nécessaires :
Segmenter sa journée et l’expliquer à sa famille est vital pour s’accorder des temps de pause, pour travailler sereinement et pour éviter les conflits.
Le baromètre Empreinte humaine Opinionway affiche que 58 % des salariés en télétravail sont en détresse psychologique et physique. Cela est dû à l’isolement, mais pas seulement. Le corps humain n’est pas fait pour demeurer en position assise 8 à 10 heures par jour. De nombreux ostéopathes constatent une hausse significative des consultations liées à des douleurs au dos et à la nuque. C’est pourquoi il est urgent d’adopter ces techniques :
Le télétravail atteint rapidement certaines limites et le salarié subit ses effets négatifs : santé mentale fragilisée, isolement, douleurs dorsales, interactions sociales sacrifiées, vie personnelle imprégnée de la sphère professionnelle. Heureusement, des solutions existent et un modèle hybride entre le télétravail et le présentiel en entreprise est envisagé dans l’objectif de pérenniser ce nouveau mode de travail qualifié de travail du futur.